JULIA

Avec Tilda Swinton, Saul Rubinek, Kate del Castillo
Julia est belle, elle en joue et accumule les aventures, des hommes de passages, jamais le même, elle s'amuse dans la vie, insouciance est son mot d'ordre avec un I majuscule.
Mais derrière cette fausse joie de vivre se cache un vrai problème, Julia est alcoolique et ne veut pas ouvrir les yeux sur ses excès, malgré les conseils de son parrain des Alcooliques Anonymes.
Jusqu'au jour ou, elle perd son travail et se retrouve au pied du mur, elle croise alors sur son chemin une femme qui ''l'engage'' pour récupérer soi disant son fils qui vit avec son grand-père qui l'a répudiée.
Commence alors une vraie descente aux enfers car le seul moyen pour récupérer l'enfant c'est de le kidnapper avec violence.
Julia va alors se retrouver dans une spirale infernale ou se mêle violence, espoir, peur et surtout un instinct maternel qu'elle imaginait enfoui au plus profond d'elle-même à tout jamais.
Tilda Swinton trouve là, sans contexte un rôle à la mesure de son talent, elle fait partie de ce genre d'actrice qui se fonde dans le personnage au point d'en oublier son nom, Est-elle Tilda ou Julia?
Mais hélas ce n'est que ça la bonne surprise du film, car au bout d'une heure trente, on commence légèrement à trouver le temps long.
Avec une mise en scène volontairement décalé, genre docu-fiction caméra à l'épaule, avec gros plan des acteurs, Zonca nous fatigue très vite et le scénario s' essouffle, s'étire pour ne laisser qu'au spectateur une seule envie, décrocher et c'est ce qui arrive.
On va dire que le film nous tient en haleine 1h30 environ tout le reste est pour moi du remplissage, a force de vouloir en faire des tonnes par des rebondissements absolument pas nécessaire, nous n'accrochons plus à l'intrigue ni à l'histoire rocambolesque de l'héroïne
Too Much diront les anglais, barbant pour les français.
C'est vraiment dommage car le début de l'histoire est passionnant et l'interprétation de Swinton fait de ce film un petit bijou qui hélas à perdu de son éclat avec ses longueurs, sa réalisation fatiguante pour les yeux et un scénario digne d'un mauvais roman de gare!
A voir donc uniquement pour la comédienne mais attention prévoyez d'aller faire votre vaisselle au bout d'une heure trente !!