SORTIES CINE DU 11 FEVRIER 2009
Avec Ben Affleck, Jennifer Aniston, Drew Barrymore.
L'homme et la femme sont indissociables dans le cours naturel de la vie et la survie de l'espèce humaine.
Mais c'est loin d'être aussi simple aujourd'hui, avec la modernité, l'émancipation des femmes, et la faiblesse de certains hommes les choses ont radicalement changé.
S'il y a bien deux êtres vivants qui ont du mal à se comprendre sur cette terre, dans une ville moderne c'est bien l'être humain de sexe opposé.
C'est ce que veut nous faire comprendre ce film choral en entremêlant plusieurs destinées de mâles et de femelles dont le point commun est d'essayer de faire avec les petits travers des uns et des autres.
Nous retrouvons dans ce film avec un plaisir non dissimulé Jennifer Aniston, Scarlett Johansson et bien d'autres.
C'est une comédie douce amère comme on les aime sur les rendez-vous sans lendemain de certaines car en général ce sont les femmes qui en parlent le mieux!
Tirer d'un roman "He's Just not that into You" écrit par Greg Behrendt et Liz Tuccillo, dont une première adaptation avait été utilisé dans un épisode de la série aujourd'hui Culte Sex and the City".

De John Patrick Shanley
Avec Meryl Streep, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams
1964, dans un école catholique du Bronx, le père Flynn s'intéresse particulièrement à un enfant noir plutôt rejeté par les autres professeurs, il lui arrive de s'enfermer dans son bureau pour discuter et le faire travailler.
Mais l'incertitude s'installe sur ses vraies motivations chez la directrice de l'école Soeur Aloysius qui, aidée par une jeune soeur naïve, soupçonne ce dernier d'avoir des attouchements sexuels avec l'enfant.
Commence alors une vraie chasse aux sorciers envers ce prêtre, elle va essayer par tous les moyens de lui faire avouer son crime, même si ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés.
Mais le doute est là et il s'installe insidieusement, quel est donc cette vérité et est-elle dérangeante?
Que dire sur un film qui affiche à son générique un monstre sacré et une valeur sûre du cinéma américain?
Quel magnifique casting que nous offre là John Patrick Shanley, Meryl Streep en mère supérieure coincée butée-bornée campant sur ses convictions et ses idées face à un Philip Seymou Hoffman explosif, éclaboussant son personnage de tout son savoir-faire et son immense talent.
Malgré certaines critiques qui reprochent au film une mise en scène figée, trop proche du théâtre filmé, en effet c'est l'adaptation d'une pièce à succès jouée à Brodway, on ne peut que féliciter un jeu d'acteur enivrant qui nous trouble et nous passionne.
Aujourd'hui parler de pédophilie chez les prêtres n'est pas chose facile, en effet après la mise au grand jour de certaines affaires c'est plutôt courageux d'en faire un film ou une pièce, mais le choix d'un casting prestigieux est un bon calcul de la part du réalisateur pour un film qui dérange.
Avec Riccardo Scamarcio, Eric Caravaca, Ulrich Tukur
Elias immigré clandestin se retrouve sur un bateau pour quitter son pays vers ce qui pour lui ressemble au Paradis, Paris.
Mais son chemin va être constellé d'embûches, de drame, de douleur avant de trouver l'eldorado.
Il échoue d'abord sur une plage naturiste, image se rapprochant de l'Eden ou Adam et Eve étaient nus eux aussi. Mais très vite les uniformes remplacent les corps nus bronzés pour une chasse à l'homme sans précèdent, pour retrouver ces clandestins et les ramener de force dans leur pays.
Costas-Gavras n'a plus rien à prouver en matière de cinéma, on se souvient bien sur de Z (1969) ou de L'Aveu(1971) avec Yves Montand l'un comme l'autre.
Films très engagés politiquement parlant, ce réalisateur sait parler des choses qui fâchent, qui gènent avec talent et puissance.
Il s'attaque là à la difficulté d'être immigré clandestin dans certains pays qui resserrent de plus en plus l'etau de la naturalisation.
Costas-Gavras compare son film avec l'odyssée, son héros traverse tout comme Ulysse les épreuves, les tempêtes pour arriver sur une terre d'adoption.
Un film fort, qui nous offre de voir, à travers les yeux de ceux qui se battent pour une vie meilleure, dans un pays qui ressemble au Paradis.