Marie-Antoinette




Avec Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Marianne Faithfull, Aurore Clément.
Jeune fille insouciante Marie-Antoinette (Kirsten Dunst) est promise au premier dauphin de France qui deviendra plus tard Louis XVI.
Se voyant obligée de répudier ses origines autrichiennes jusqu'a l'entrée de son chien à Versailles, la jeune fille va, en plus, découvrir un monde cruel, xénophobe et pleins de préjugés, de cancans et de coups bas. En plus de cette hostilité palpable, elle se retrouve au lit avec un homme maladroit, effarouché par les femmes qui ne la touche pas.
Elle va alors découvrir une échappatoire joussive, dans les vêtements, les fêtes, le champagne ainsi que les diamants.
Son amour pour ces derniers va, entre autre, lui faire "perdre la tête" au sens propre.
Sophia Coppola est aux manettes d'un film à très gros budget, avec en plus la charge de ne pas s'éloigner d'une certaine réalité historique, Marie-Antoinette a été une reine peu appréciée mais surtout malheureuse. Son but était de traiter le sujet à la sauce contemporaine et de s'éloigner des conventions pour un film d'époque.
Pari plus ou moins réussi car si elle peut se targuer d'avoir fait entrer du rock alternatif à la cour de France, la mise en scène elle, ne suit pas. Par contre si par la lenteur de l'action elle a voulu nous faire ressentir l'ennui de Marie-Antoinette là ce film est un chef-d'oeuvre! Hélas, à force de vouloir coller à ce dernier, elle nous ennuie aussi!
On se surprend à bailler dans un film somme toute interessant mais qui reste fade. A force de ne pas vouloir en faire trop on arrive à ne pas en faire assez.
Rester dans le classique, oublier un peu la modernité quelquefois est plus payeur et nous parle plus.
Kirsten Dunst (Le sourire de Mona Lisa, Entretien avec un Vampire, Spider Man) retrouve encore une fois Sophia Coppola, après "Virgin Suicide". L'actrice et la réalisatrice se retrouve cette fois-ci sur un projet ambitieux.
Si sa douce frimousse va à ravir au personnage de Marie-Antoinette, on appréciera aussi, sans détour, son jeu frais et léger de cette jeune fille en osmose avec son temps malgré des attaques extérieures répétées. Sa frivolité en fait effectivement une jeune fille contemporaine qui à la place d'écouter Mozart pourrait tout aussi bien aimer Marilyn Manson.
Toutefois dans certaines scènes on sent Kirsten Dunst livrée à elle-même pour son interprétation, ce qui, dans un autre cas pourrait donner une autre dimension au personnage plus moderne. Or là on s'aperçoit qu'à force, elle se perd dans un genre naturel, comme si la caméra avait été posée quelque part dans la pièce.
"Marie-Antoinette" ne doit pas être considéré comme un film historique car il n'apporte rien de plus à ce que l'on sait déjà. Il reste néanmoins interessant de découvrir la détresse de cette jeune femme amoureuse de la vie qui se noie dans un tourbillon de fêtes et de pâtisseries et de shopping pour en oublier sa morne vie ainsi qu'un époux nul au lit.
Mais Mademoiselle Copolla, si je puis me permettre, tout le monde ne peut pas s'attaquer à l'une des reines de France, il faut, je pense, et c'est un avis personnel avoir un peu plus de "Bouteille" dans ce métier.
1 Comments:
Moi je trouve aussi que c'était pas terrible, lent, trop lent. A la mesure sans doute de la vie à la cour de Versailles, agrémentée de persiflements de couloirs... Heureusement, j'étais en excellente compagnie pour la projection...
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